Grimaud

Ce merveilleux village lézarde sur le flanc d'un coteau adossé à la chaine des Maures, par le Mont Roux (254 mètres). A ses pieds, s'étale la riante plaine de Grimaud, fermée jusqu'à la mer par une ligne de collines boisées. Au fond du golfe de St Tropez, Port-Grimaud est une nouvelle cité lacustre, la "Venise Provençale", puisqu'ici le bateau est roi. Plus à l'Est, la commune dispose de plages jusqu'à la pointe de Guerre-Vieille, et Beauvallon est une agréable station estivale avec tous les équipements nécessaires (golf, tennis…). Le village de Grimaud témoigne d'une longue histoire, commencée dés l'époque gallo romaine. Au Ⅺ^ème siècle, son piton escarpé attira l'attention des stratèges. Point haut dominant le Golfe de St Tropez et contrôlant les accès depuis le nord et le massif des Maures, il connut donc une occupation défensive précoce. Jusqu'au ⅩⅦ^ème siècle, le château de Grimaud commandait le Golfe qui s'est appelé d'ailleurs "golfe de Grimaud" jusqu'à la fin du ⅪⅩ^ème siècle.

Histoire

Plusieurs millénaires avant JC, le territoire de Grimaud fut occupé par les civilisations préhistoriques, puis par les Ligures et les Celtes. Les "cimbres", un des peuples germaniques qui avec les teutons, envahirent la Gaule (Ⅱ^ème siècle avant JC), lui donnèrent le nom de Sambracis, et le golfe s'appellera longtemps Sambracitain, avant de devenir Golfe de Grimaud, puis Golfe de St Tropez. Les Grecs ont font un centre de leur dispositif maritime sur la côte provençale, Athénopolis (la petite Athènes). La région est ensuite occupée par les Romains, et le débouché de la plaine de St Maur fut un carrefour de voies romaines. Plus tard, la côte deviendra un lieu de débarquement pour les hordes pillardes. L'origine du nom Grimaud a deux versions qui divergent sensiblement. La première nous apprend qu'en 972, Guillaume 1er de Provence, vainqueur des Sarrasins, fit appel a ses vassaux et à quelques nobles étrangers parmi lesquels "Gibelin de Grimaldi", d'origine génoise. Cette première version est peut être un faux basé sur une charte récemment démentie par Monaco. La deuxième version nie cette arrivée de Grimaldi en Provence avant 1270, et ce serait une famille de châtelains locaux du nom de Grimaldus, qui aurait donné son nom au village, et fait bâtir un castrum après la défaite des Sarrasins. Dans la langue française, grimaud signifie masque, ce qui a donné grimer et maquiller, il est possible que ce surnom ait été donné aux Sarrasins, dont les visages étaient différents des habitants. En 1119, les Templiers installent une commanderie à Grimaud. Plusieurs grandes familles provençales se succèdent au cours des siècles, jusqu'à la révolution: Grimaldi, Pontevès d'Agoult, Cossa, de Vesce, Castellane. En 1579, pendant les guerres de religion, Baudument aux ordres du Baron de Vins (catholiques), s'était installé à Cogolin, d'où il menait des courses terribles dans les environs. Un jour qu'il s'était avancé vers Grimaud, les Razats (protestants), de ce bourg, unis à ceux de St Tropez, lui tendirent une embuscade dans laquelle il perdit la vie. Le Baron de Vins vengea sa mort sur les habitants de Grimaud, Bormes, et St Tropez. Sur ordre royal en 1655, le seigneur en place François de Castellane doit démanteler son château-fort. A la fin du ⅩⅦ^ème siècle, Marc Antoine de Castellane devenu boiteux quitte son nid d'aigle et fait bâtir une vaste demeure dans la Rue des Arcades. Pendant la Révolution, Grimaud reprend le nom d'Athénople le 12 décembre 1790. Le 8 décembre 1793, le conseil municipal met aux enchères, sans délai, la démolition des tours du vieux château. A partir du ⅪⅩ^ème siècle, la vie des villageois va s'améliorer rapidement, surtout avec les eaux de la plaine qui sont amenées au village en 1886. Au début du ⅩⅩ^ème siècle, la fermeture des fabriques de bouchons entraîne une diminution de la population, qui sera bientôt compensée par l'arrivée des touristes. Odette Joyeux, artiste de cinéma, fut une des premières, suivie par d'autres hôtes: Paul Géraldy, Lucien Guitry (château de la Gabelle), le Prince Rainier Ⅲ de Monaco, Marcel Pagnol.

Port-Grimaud

La Venise provençale

Expansion par élongation, qui en 1968, a fait surgir des sables comme un rêve incarné Port Grimaud, soudé au village médiéval par un passé commun. Cette cité lacustre est un petit village typiquement méditerranéen, dont l'ensemble couvre 90 hectares avec 2000 maisons. Le bateau est partout et les visiteurs doivent laisser leurs voitures à chaque entrée. C'est une véritable œuvre architecturale qui a été ainsi réalisée et qui marquera le ⅩⅩ^ème siècle. Port Grimaud fut conçue par l’architecte alsacien François Spoerry (1912-1999), créateur de la Tour de l’Europe de Mulhouse ainsi que de nombreuses autres réalisations : aménagement du beffroi d’Amiens, Porto- Cervo en Sardaigne, Port-Louis en Louisiane, Puerto Escondido au Mexique, Port-Liberté à New-York… Cet architecte s’inspira du patrimoine Méditerranéen pour concilier l’art de vivre provençal et les procédés de construction les plus modernes. Sur l'emplacement, François Spoerry découvre ce marécage fréquenté et apprécié des chasseurs Grimaudois mais dont l’instabilité des fonds rend impossible la navigation et dissuade toute tentative de promotion immobilière. Pourtant, ce dernier entreprit la création de ce qui allait devenir Port-Grimaud. Une des plus belles places de la cité : la place du 14 juin, commémore la date historique de la fondation de la cité.

Histoire

Il y a 2000 ans existait au fond du Golfe de St Tropez, une florissante cité lacustre que les Grecs, dans leur grande sagesse, avaient construite à l'abri des vents. Aujourd'hui il ne reste plus rien d'Athénopolis. Dans les fondations de ce village construit au pays des roseaux, on a trouvé une tête sculptée dans la lave, phénico-cathaginoise. On se souvient qu'Hannibal est passé par la Provence et qu'il fut vainqueur des Romains à Cannes, menaçant rome. Cette tête sculptée est marquée du signe de Tanit, importante divinité du panthéon Carthaginois, déesse de la fertilité.